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Penser la justice climatique

25/10/2022

Recension effectuée par Alix Berthet analyste au sein du département géopolitique du changement climatique de l'Institut d'études de géopolitique appliquée.

La recension n'engage pas la responsabilité de l'auteur de l'ouvrage. 


Ouvrage écrit par Michel Bourban, paru aux Presses Universitaires de France, (Paris, 2018) 432 pages.


À propos de l'auteur

Michel Bourban est titulaire d'un doctorat en philosophie de l'Université de Lausanne et de l'Université Paris-Sorbonne. Il aborde, dans sa thèse, les problèmes moraux et politiques soulevés par les changements climatiques. L'ouvrage Penser la justice climatique, publié en 2018 aux éditions PUF, est devenu une référence en la matière. Aujourd'hui, il est professeur adjoint en éthique environnementale à l'Université de Twente aux Pays-Bas. Ses sujets de travail portent sur les thématiques du développement durable, de la transition énergétique, de la citoyenneté et des innovations technologiques.

Introduction

Depuis la quinzième conférence des parties (COP) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) [1] à Copenhague en 2009, les pays du Nord global se sont engagés à financer des politiques et des projets d'adaptation des pays du Sud global, en réponse aux changements climatiques [2]. Le paquet prévoit cent milliards de dollars par an à partir de 2020. La question du financement des « pertes et dommages » [3] liés au dérèglement climatique est, encore aujourd'hui, au cœur des discussions des COP. Y a-t-il une responsabilité à imputer en raison des émissions de gaz à effet de serre ? À qui ? Depuis quand ? Pour combien de temps ?

Alors que les scénarios du GIEC nous alarment de l'urgence climatique, la compréhension des acteurs, des droits et devoirs de la justice climatique est indispensable à la lutte contre les changements climatiques à l'échelle individuelle, sociétale, étatique et internationale.

L'ouvrage de 432 pages, divisé en deux parties et six chapitres, traite trois modalités du thème de la justice climatique : la justice climatique distributive, la justice climatique comme non-nuisance et la justice climatique participative/procédurale [4]. D'après l'auteur « La littérature sur la justice climatique s'intéresse principalement à la question des principes de la justice, c'est‑à‑dire des normes générales servant à guider les politiques de lutte contre le changement climatique, des règles de distribution des coûts et bénéfices liés aux émissions de gaz à effet de serre [5] », « à travers le monde et entre les générations [6] ». L'ouvrage nous amène à réfléchir sur les problèmes de justice, en termes d'inégalités et de droits, causés par les changements climatiques, d'un point de vue à la fois éthique et philosophique-politique. À partir des notions de responsabilité, de capacité et d'équité, M Bourban s'appuie sur trois approches de la justice climatique :

  • morale des droits humains, pour évoquer la responsabilité des États de protéger les droits fondamentaux de leurs citoyens,
  • juridique, pour imposer un cadre normatif à la justice climatique,
  • sociale, en incitant les citoyens à la mobilisation pour exiger des États la prise de mesures climatiques.

Première partie. Pourquoi des devoirs de justice climatique ?

Dans une première partie, l'auteur introduit les fondements de l'émergence des devoirs de réduction des émissions de GES, d'aide à l'adaptation pour protéger les sociétés et éviter qu'elles ne soient touchées par les impacts nuisibles du changement climatique présents et futurs, ainsi que de réparation/compensation lorsque les deux devoirs précédents n'ont pas permis de protéger les populations vulnérables.

Chapitre 1. L'apport des sciences du climat

M Bourban nourrit sa réflexion à partir d'une approche interdisciplinaire, descriptive et normative. Il s'appuie sur des données économiques, sociales, scientifiques et les questions liées aux jugements de valeur. La réflexion de l'auteur repose sur une notion centrale : l'Anthropocène.

Cette nouvelle ère, qui aurait débuté à la fin du XVIIIè siècle ou au milieu du XXe siècle, marque les effets néfastes et définitifs de l'activité humaine sur la modification de l'ensemble du système terrestre [7], notamment du fait de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère, principale source de réchauffement climatique. Les changements climatiques ont des conséquences sur l'intensité, la fréquence et la localisation des évènements météorologiques, hydrologiques et climatologiques [8]. Ils impactent « quatre des cinq principaux sous-systèmes ou [sphères] naturels de la planète (atmosphère, hydrosphère, cryosphère et biosphère), au sein desquels s'inscrit toute l'action humaine - politique, économique, industrielle, militaire, sociale et culturelle - et dont la stabilité inhérente est essentielle à la vie humaine [9] ».

L'intensité et la répartition des impacts de l'homme sur l'environnement varient en fonction des régions et de leur vulnérabilité au changement climatique. Les populations dites vulnérables sont qualifiées ainsi en raison de facteurs physiques - leur propension ou prédisposition à subir des dommages en raison de leur exposition - ainsi que de facteurs socio-économiques - leur sensibilité aux nuisances, leurs faibles capacités à faire face aux menaces et leur manque de capacité à s'adapter. Les inégalités liées au changement climatique proviennent aussi d'une domination encore persistante du Nord global sur le Sud global en termes physiques, socio-économiques et financiers. Les pays développés, responsables de la majorité des émissions de GES émises depuis le XIXè siècle, ne sont pas pour autant les plus touchés et vulnérables aux conséquences du changement climatique. En témoigne, la catastrophe climatique subie par le Pakistan depuis juin 2022 en raison des inondations causées par la fonte des glaciers et une mousson anormale [10]. Le manque de moyens et d'infrastructures résilientes aggrave la catastrophe telle que « la conception et la gestion déficiente des cours d'eau, des digues et des barrages, issus de la période coloniale, ainsi que le manque de prévention et l'urbanisation incontrôlée [11] ». À cela, s'ajoute le facteur d'exposition aux conséquences des changements climatiques. Selon une étude publiée le 14 septembre 2022, le réchauffement climatique aurait « probablement » contribué à l'augmentation des précipitations extrêmes de 50 à 75% dans la région, à l'origine d'inondations dévastatrices [12].

Chapitre 2. Pour une justice climatique globale

La relation entre les principaux pollueurs et les personnes vulnérables crée des devoirs de justice puisque tous les humains sont égaux en droits. De chaque droit découle une obligation morale que chacun se doit de respecter. De chaque obligation morale découle un devoir de justice, qualifié ainsi en raison de sa capacité à recourir à la contrainte pour se faire respecter. Qui a la responsabilité de protéger les citoyens et leurs droits fondamentaux menacés par les changements climatiques ? Ce sont les États, puisque ce sont eux qui sont en capacité « de coordonner les comportements individuels [13] » et mettre en œuvre des réformes politiques, économiques et sociales en ce sens.

Cette approche morale des droits humains repose sur le principe de non-nuisance et l'interconnexion des trois devoirs de justice climatique comme non-nuisance -la réduction, l'adaptation et la réparation :

« toute personne qui nuit aux autres ou qui crée des dommages aux autres a le devoir de cesser les actions à l'origine de la nuisance et, dès que possible, de réparer ou du moins de compenser les dommages qu'elle a commis [14] ».

Un deuxième principe structurant ces devoirs est celui du pollueur-payeur. Ce cadre attribue la responsabilité de protection aux principaux émetteurs de GES, historiques et présents, qui sont dans l'obligation de financer des politiques climatiques à la hauteur de leurs émissions pour réduire et éviter les impacts climatiques. Ce principe de justice climatique distributive a été reconnu dès 1974 par les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), principaux responsables des émissions de GES passées et présentes [15]. Il a été complété par le principe de la capacité à payer des États en fonction de leurs moyens financiers et technologiques, sans que soit prise en compte leur participation faible ou haute aux émissions de GES historiques et présentes [16]. Pour justifier la prise en compte des émissions émises avant 1990, le principe du bénéficiaire-payeur s'est ensuite imposé. L'État bénéficiant d'un niveau de vie confortable grâce à ses politiques antérieures, qui nuisent cependant à d'autres populations, doit respecter les devoirs de justice climatique. Ainsi, la justice climatique est dite globale puisqu'elle répartit la responsabilité de réduction, d'adaptation et de réparation aux principaux émetteurs historiques et nouveaux de GES.

Chapitre 3. Pour une justice climatique intergénérationnelle

Les impacts du changement climatique nécessitent une réponse collective à l'échelle internationale, puisque les efforts d'un État peuvent être réduits à zéro si un autre pays augmente ses émissions de GES. Stephen Gardiner - Professeur de philosophie et professeur titulaire de la chaire Ben Rabinowitz sur les dimensions humaines de l'environnement - qualifie les nuisances climatiques de tragédie climatique intergénérationnelle : chaque génération favorise le fait de réduire ses émissions de GES, plutôt que de provoquer une perturbation anthropique irréversible, toutefois elle décide de ne pas le faire [17]. La non-motivation à l'action est donc causée par l'absence de collaboration entre les pays et les individus des différentes générations, en raison de la poursuite respective des intérêts nationaux et égoïstes.

Selon le premier alinéa de l'article 3 de la CCNUCC, il est nécessaire de « préserver le système climatique dans l'intérêt des générations présentes et futures [18] ». La génération actuelle, subissant les émissions passées et présentes, fera peser ses propres émissions de GES sur la prochaine génération. La notion de justice climatique intergénérationnelle vient s'opposer au principe de non-existence. Une personne en devenir qui n'est pas encore née, n'est pas sujet de droit, et ne peut donc pas faire appel au devoir de réduction des générations passées et actuelles. En parallèle, la génération actuelle ne peut plus ignorer l'impact durable de ses émissions de GES sur l'avenir et la survie de l'humanité.

Dès lors, les actions entreprises aujourd'hui peuvent contribuer à prévenir la violation des droits de vie, de santé et de subsistance des personnes futures. L'utilisation de la géoingénierie est envisagée comme un levier de solution pour lutter contre les effets nuisibles du changement climatique. Elle est définie comme la manipulation intentionnelle d'un ou plusieurs paramètres environnementaux planétaires et du système climatique pour atténuer les changements climatiques globaux [19]. Ses méthodes et ses technologies ont trait à la gestion du rayonnement solaire ou encore à la captation, au stockage et à l'élimination du dioxyde du carbone présent dans l'atmosphère [20].

Certains États n'hésitent pas à l'employer, en témoignent l'utilisation fréquente de la Chine de projectiles chargés avec de l'iodure d'argent, par son programme de « modification météorologique » en 2002 pour provoquer des pluies « artificielles » et lutter contre les sécheresses [21]. Les effets secondaires et les risques de l'utilisation de la géoingénierie sont pourtant considérables. Des études montrent déjà l'impact sur la diminution des précipitations en moyenne dans le monde entier, des perturbations de la mousson, du rayonnement solaire et des courants atmosphériques, et du changement de la couleur du ciel vers un bleu laiteux [22]. Les inégalités risquent de se creuser entre les pays disposant des technologies - ou non - et entre les bénéficiaires et les désavantagés [23] alors qu'ils ont chacun le devoir d'éviter et de réduire les impacts nuisibles du changement climatique.

Deuxième partie. Quels devoirs de justice climatique ?

Dans une seconde partie, l'auteur relate de quelle manière ces droits peuvent être respectés et quels sont les freins à leur exécution.

Chapitre 4. Justice climatique et négociations internationales

Aaron Maltais - chercheur à l'Institut de l'environnement de Stockholm (SEI) et directeur de programme du Stockholm Sustainable Finance Centre - identifie six obstacles majeurs à la coopération internationale en matière de lutte contre les changements climatiques :

  • la multiplicité des acteurs des différents domaines politique et économique aux intérêts parfois divergents,
  • le maintien du monopole des industries énergétiques, notamment de combustibles fossiles à forte influence,
  • l'inégalité entre les bénéficiaires-payeurs,
  • le décalage temporel entre l'investissement financier dans la lutte contre les changements climatiques et les bénéfices tires,
  • les principaux émetteurs ne sont pas incités à agir unilatéralement et à prendre le lead au niveau international,
  • les coûts technologiques élevés liés aux transformations infrastructurelles et institutionnelles [24].

Pour pallier le premier obstacle, une coopération entre les plus grands pays émetteurs, fondée sur les principes de responsabilités communes et différenciées, serait la plus favorable. Elle permettrait d'encourager l'émergence de politiques climatiques internationales à la hauteur de la crise climatique, grâce à la prise en compte des capacités de moyens et financières respectives. L'introduction d'un cadre normatif au régime climatique, qui jugerait du degré d'équité de la répartition des efforts entrepris par chaque pays pour réduire leurs émissions de GES et s'adapter aux effets du changement climatique, permettrait d'inciter les États à mettre en place des politiques climatiques ambitieuses.

Le frein majeur à l'action climatique est principalement dû à l'inaction des acteurs. Elle est engendrée à partir des motivations mixtes des acteurs, partagés entre devoirs éthiques et moraux, intérêts pluriels et conflictuels, et les motivations extérieures. En effet, la réticence des acteurs à se lancer dans la transition énergétique est liée en partie aux investissements financiers et à la pression du milieu industriel sur les politiques climatiques. De plus, la production des technologies d'énergies renouvelables nécessite des minerais stratégiques (ressources métalliques entre autres), dont la qualité et l'accessibilité diminuent [25] alors que leur coût augmente. Le GIEC et plusieurs chercheurs restent optimistes quant à la capacité des énergies renouvelables à pouvoir couvrir la demande en énergie mondiale [26]. Les énergies renouvelables pourraient couvrir jusqu'à 43 % de la demande mondiale en énergie d'ici 2030 et 77 % d'ici 2050. D'ici 2100, 100 % de la demande en énergie pourrait être couverte par les énergies renouvelables dans 139 pays, dont la France [27].

Toutefois, la guerre en Ukraine a eu un impact majeur sur le calendrier : la priorité des Européens étant aujourd'hui d'assurer un approvisionnement énergétique suffisant pour répondre à la demande et qui ne vide pas trop les stocks de gaz (remplis à 89% en octobre 2022 [28]). Bien que les investissements envers les énergies renouvelables se poursuivent, plusieurs pays ont décidé de miser plutôt sur l'ouverture/la réouverture de centrales nucléaires comme la France [29], ou sur leurs usines de centrale à charbon à l'image de l'Allemagne [30], pour assurer la sécurité énergétique nationale.

Les États ont tout à gagner à comprendre les intérêts de chacun et à coopérer, afin de parvenir à une « hypothèse des convergences » où les motivations des pays détenteurs de devoirs, ainsi que les exigences de la justice climatique globale et intergénérationnelle convergeraient pour la survie de l'humanité. Il est nécessaire que les États emploient des politiques climatiques incitatives, c'est-à-dire qu'elles soient évaluées « comme un coût ou un bénéfice représentant un découragement ou un encouragement à l'action, qui vise à modifier de manière délibérée le comportement d'un agent ou d'un groupe d'agents [31] ». L'incitation permet de trouver un intermédiaire entre des politiques trop persuasives sans être excessivement contraignantes.

Lors de la COP21 à Paris en 2015, les États parties ont adopté l'Accord de Paris, premier traité juridiquement contraignant sur les changements climatiques, qui a fixé le seuil de réchauffement climatique en-deçà de 2°C et si possible 1,5°C [32]. Depuis, d'autres coopérations ont vu le jour en dehors du cadre onusien. En ce sens, l'OCDE a mis en place le Groupe d'experts sur le changement climatique (CCXG) qui « promeut le dialogue et améliore la compréhension des enjeux clés dans les pourparlers internationaux sur le changement climatique et pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris [33] ». Entre autres, à l'initiative de la France, le Programme international pour l'action face au changement climatique (IPAC) a émergé en février 2021 pour établir un ensemble d'indicateurs afin d'évaluer les politiques climatiques des États [34]. IPAC est perçu comme un instrument de pilotage, complémentaire de la CCNUCC et de l'Accord de Paris. Côté G7, à l'initiative allemande, les chefs d'État ont annoncé la création d'un Club climat en juin 2022 ayant pour objectif de consolider la coopération pour de meilleures pratiques afin de lutter contre le réchauffement climatique, notamment par une tarification carbone et un partage de méthodes en matière d'atténuation [35]. Ce « forum intergouvernemental de grande ambition » devrait être mis en place fin 2022 [36].

Chapitre 5. Vers un mécanisme de marché hybride

Pour inciter les États à la transition et à la sobriété énergétique, M Bourban propose un mécanisme de marché hybride, en plusieurs étapes, combinant un marché du carbone et une taxe carbone mondiale. La première est de « réduire les aides gouvernementales pour les combustibles fossiles [37] », ensuite « d'attribuer un prix progressivement croissant aux émissions de GES [38] » à l'échelle internationale, où une taxe différente selon les pays pourrait subsister, puis renforcer les investissements recherche et développement dans la transition énergétique, et enfin mettre en place des « mesures compensatrices [39] » pour lutter contre la pauvreté [40]. L'objectif principal est de répartir entre les pays un quota d'émissions de GES à partir des principes de responsabilités communes et différenciées, ainsi que des capacités respectives des pays pour limiter les changements climatiques et rester à un seuil de réchauffement climatique en-deçà de 2°C, voire 1,5°C. Un pays ayant peu contribué aux émissions de GES passées et présentes, aurait le droit d'émettre plus d'émissions, sans pour autant supprimer le droit d'émettre des pays majoritairement contributeurs. Le second objectif est de définir une trajectoire et attribuer un prix aux émissions de carbone à l'échelle internationale, où une taxe différente selon les pays pourrait subsister. Ce mécanisme hybride permettrait de contribuer au changement de comportement de la part des producteurs et des consommateurs vers un mode de consommation durable, et aussi d'apporter des recettes fiscales à l'État, qui pourraient être investies dans la production d'énergies renouvelables.

À la fin 2021, plus de vingt-et-un marchés de carbone ont été mis en place [41]. Ils sont d'autant plus performants s'ils sont combinés avec d'autres mécanismes de nature économique (taxe carbone), sociale (sensibilisation aux enjeux climatiques) et politique (régulation - à l'exemple de l'initiative française d'« engagements maximaux d'émissions par habitant » dans le cadre de l'OCDE et annoncé par le Président de la République française, Emmanuel Macron, en septembre 2022 [42]). Pour garantir l'efficacité du marché carbone, plusieurs mécanismes de sanctions économiques ont émergé, telle la tarification carbone aux frontières - à l'instar de l'Union européenne (UE).

En mars 2021, la Commission européenne a présenté sa proposition de règlement établissant un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) de l'UE, qui a donné lieu à un accord au sein du Conseil européen en mars 2022 [43]. Le MACF consiste à augmenter le coût d'importation de produits qui ne respectent pas les critères européens en matière d'émission de carbone, dans le but d'inciter les pays tiers à s'engager dans la réduction de leurs émissions [44]. Les importateurs devront acquérir un certificat d'émission carbone dont le prix, en euros par tonne de dioxyde de carbone émise, sera calculé en fonction du prix moyen hebdomadaire du marché européen des quotas d'émission carbone (SEQE) vendus aux enchères. Ce mécanisme sera progressivement mis en place de 2023 à 2026 et s'appliquera aux importations de produits à plus haute intensité de carbone (fer, acier, ciment, engrais, aluminium et production d'électricité) [45]. Il permettra de lutter contre les fuites de carbone, engendrées par la délocalisation des productions émettrices de GES, qui contribuent à l'augmentation des émissions dans les pays tiers et qui compromettent l'efficacité des politiques climatiques [46].

Chapitre 6. L'appel de la société civile

En tant qu'actrice et victime des nuisances climatiques, la société civile a un rôle et des devoirs envers la justice climatique. Composée de différents groupes aux intérêts hétérogènes (syndicats, ONG environnementalistes, fondations, partis politiques, Églises...), la société civile est à la fois une force financière et symbolique pour la lutte contre les changements climatiques. Elle permet aux négociations internationales d'avoir des résultats plus efficaces grâce à un « lobbying environnementaliste constant [47] ».

À l'échelle individuelle, chaque citoyen à une première responsabilité, celle de se mobiliser pour inciter les politiques à mettre en œuvre des politiques climatiques, et une seconde responsabilité, en tant que consommateur, qui lui ordonne de réduire sa consommation d'énergie et son empreinte carbone. Chacun des acteurs du mouvement de la justice climatique doit coopérer de manière systématique pour inciter la communauté internationale à transformer son système énergétique et économique mondial en faveur de politiques climatiques. Ceci dans l'objectif commun de réduire les injustices globales et intergénérationnelles, et éviter une perturbation irréversible du changement climatique.

Conclusion

Ainsi, pour lutter contre les changements climatiques les États-nations, les individus, les entreprises, les entités politiques infra- et supranationales doivent coopérer pour mettre en œuvre des projets climatiques respectueux de l'environnement, qui permettront à la population de diminuer son impact sur l'environnement. Chaque acteur a sa propre responsabilité et ses propres devoirs de justice climatiques : devoirs de réduction, devoirs d'aide à l'adaptation aux changements climatiques et devoirs de réparation/compensation.

L'ouvrage de M Bourban remplit son rôle : prendre conscience des acteurs, des droits, des devoirs, des principes et des politiques de la justice climatique. Il s'adresse à tout public concerné par les liens entre changements climatiques, responsabilité individuelle et collective de réduction des émissions de gaz à effet de serre passées, présentes et futures.


[1] Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, FCCC/INFORMAL/84, GE.05-62221 (F) 180705 260705, Nations Unies, 1992.

[2] UNFCC. Conférence des parties, Rapport de la quinzième session de la Conférence des Parties tenue à Copenhague du 7 au 19 décembre 2009, Additif, Deuxième partie: Mesures prises par la Conférence des Parties à sa quinzième session, FCCC/CP/2009/11/Add.1, Nations Unies, 2010, p.7.

[3] IPCC, Climate Change 2022: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Contribution of Working Group II to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change, Cambridge University Press, Cambridge, UK and New York, NY, USA, 2022, 3056 pp. ; OCDE, Gérer les risques climatiques et faire face aux pertes et aux dommages, Éditions OCDE, Paris, 2022.

[4] BOURBAN Michel, Conférence « La justice climatique. Quels devoirs pour quels acteurs? », Université de Montréal [En ligne], 2021.

[5] BOURBAN M., Penser la justice climatique, Presses Universitaires de France, « L'écologie en questions », 2018, p.16-17.

[6] Op. cit., p.14.

[7] Pour aller plus loin : GEMENNE François et Denis Marine, « Qu'est-ce que l'Anthropocène? », Parole d'expert, Vie publique, 2019. URL : https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/271086-terre-climat-quest-ce-que-lanthropocene-ere-geologique (Consulté le 1er septembre 2022) ; MAGNY Michel, Aux racines de l'Anthropocène: une crise écologique reflet d'une crise de l'homme, éd. Le bord de l'eau, 2019.

[8] GROS Philippe et al., La contribution des armées aux interventions de secours d'urgence en catastrophes naturelles de grande ampleur, note n°18, FRS, 2021.

[9] THOMAS Michael et al., « La responsabilité de préparer et de prévenir (R2P2) : Développer une architecture de gouvernance de la sécurité climatique », vol. 2, n°35, Presses de Sciences Po, 2022, p.184.

[10] LANDRIN Sophie, « Le Pakistan ravagé par des inondations depuis trois mois », Le Monde.fr, 2022. URL : https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/29/c-est-l-apocalypse-le-pakistan-ravage-par-des-inondations-depuis-trois-mois_6139339_3210.html (Consulté le 1er septembre 2022).

[11] SIDDIQI Ayesha in « Inondations au Pakistan : le réchauffement climatique aurait augmenté les pluies extrêmes jusqu'à 50 % », GEO.fr, 2022. URL : https://www.geo.fr/environnement/inondations-au-pakistan-le-rechauffement-climatique-aurait-augmente-les-pluies-extremes-jusqua-50-211761 (Consulté le 17 septembre 2022).

[12] Art. cit. e.

[13] BOURBAN M., Penser la justice climatique, op. cit., p.93.

[14] Op. cit., p.87-88.

[15] BOURBAN M., Penser la justice climatique, op. cit., p.67.

[16] Entendues comme les « capacités respectives » des États membres par la CCNUCC. Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, op. cit.

[17] GARDINER Stephane, A Perfect Moral Storm: The Ethical Tragedy of Climate Change, Oxford, Oxford University Press, 2011.

[18] Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,op. cit.,p.6.

[19] BRIDAY Régis, « Qui alimente les études sur la géoingénierie ? Une perspective d'historien des sciences », Natures Sciences Sociétés, vol. 22, n°2, 2014, p. 124 ; SCOTT Dane, « Geoengineering and Environmental Ethics », Nature Education Knowledge, vol. 3, n°10, 2012, p.10. URL : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000260465_fre (Consulté le 17 septembre 2022).

[20] « La géoingénierie va-t-elle sauver le climat ? », La réponse à presque tout, n°42, Arte.tv, 2022. URL : https://www.arte.tv/fr/videos/101938-006-A/la-geoingenierie-va-t-elle-sauver-le-climat/ (Consulté le 1er septembre 2022).

[21] J.C., « Comment la chine utilise des pluies artificielles pour lutter contre la sécheresse », L'Express.fr, 2022. URL : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/comment-la-chine-utilise-des-pluies-artificielles-pour-lutter-contre-la-secheresse_2179076.html (Consulté le 1er septembre 2022).

[22] SCHRÖDER Tim, « Riskante Kühlung », Max-Planck-Gesellschaft, 2021. URL : https://www.mpg.de/16569676/geoengineering (Consulté le 1er septembre 2022).

[23] Un lâché d'aérosol en Australie pouvant perturber l'écosystème d'un autre pays situé à plusieurs milliers de kilomètres. GHUYSEN Stéphanie, Géo-ingénierie : dangereuse poudre de perlim- pinpin ?, Bruxelles : CPCP, Analyse n°346, 2018, p.14. URL : https://www.cpcp.be/publications/geo-ingenierie/

[24] MALTAIS Aaron, « A Climate of Disorder: What to Do About the Obstacles to Effective Climate Politics », dans Heyward Clare et Roser Dominic (dir.), Climate Justice in a Non-Ideal World, Oxford, Oxford University Press, 2016, p. 43-63 ; BOURBAN M., Penser la justice climatique, op. cit., p.198-199.

[25] BIHOUIX Philippe, L'âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable, Paris, Seuil, 2014.

[26] GIEC 2011, « Résumé à l'intention des décideurs », dans Edenhofer Ottmar et al. (dir.), Rapport spécial du GIEC sur les sources d'énergie renouvelable et l'atténuation des effets des changements climatiques, Cambridge/New York, Cambridge University Press, 2011, p. 3-26.

[27] JACOBSON Mark et al., « 100 % Clean and Renewable Wind, Water and Sunlight All-Sector Energy Roadmaps for 139 Countries of the World », Joules, vol. 1, n° 1, 2017, p. 108-121.

[28] BRETEAU Pierre, Maxime Ferrer, « Où en sont les stocks de gaz des pays européens ? Visualisez notre tableau de bord », LeMonde.fr, 2022. URL : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/09/14/tableau-de-bord-ou-en-sont-les-stocks-de-gaz-des-pays-de-l-union-europeenne_6141584_4355770.html (Consulté le 17 septembre 2022).

[29] « Nucléaire : EDF veut relancer tous les réacteurs pendant l'hiver », Euronews.fr, 2022. URL : https://fr.euronews.com/2022/09/04/nucleaire-edf-veut-relancer-tous-les-reacteurs-pendant-lhiver (Consulté le 17 septembre 2022).

[30] « En Allemagne, la laborieuse réouverture des centrales à charbon », France24.com, 2022. URL : https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220828-en-allemagne-la-laborieuse-réouverture-des-centrales-à-charbon (Consulté le 1er septembre 2022).

[31] BOURBAN M., Penser la justice climatique, op. cit.,p.279.

[32] « L'Accord de Paris », United Nations Climate Change. URL : https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/l-accord-de-paris

[33] OCDE, Groupe d'experts sur le changement climatique. URL : https://www.oecd.org/fr/environnement/cc/ccxg/CCXG-flyer-fr.pdf

[34] « Programme international pour l'action sur le climat », OCDE. URL : https://www.oecd.org/action-climat/ipac/apropos

[35] Déclaration du G7 sur le Club climat, Elysée.fr,2018. URL : https://www.elysee.fr/admin/upload/default/0001/13/4b7c036557ead133c8ecdc2d47696466b719f899.pdf ; SEGAL Stéphanie, Towards a G7 Climat Club ?, Center for Studies & International Studies [En ligne], 2022. URL : https://www.csis.org/events/toward-g7-climate-club

[36] Op. cit. e.

[37] BOURBAN M., Penser la justice climatique, op. cit., p.285.

[38] Op. cit., p.285.

[39] Ibid., p.292.

[40] Les populations les plus vulnérables et à faible revenus sont celles qui seront le plus impactées par l'augmentation du coût des énergies fossiles. BOURBAN M., Penser la justice climatique, op. cit., p. 292.

[41] La Rédaction, « CO2 : le marché européen du carbone en sept questions », Viepublique.fr, 2022. URL : https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/282323-co2-le-marche-du-carbone-dans-lunion-europeenne

[42] Propos du Président de la République française, Emmanuel MACRON « En effet, nous ne relèverons le défi du climat que si nous sommes capables d'obtenir d'abord et avant tout un effort des grands émetteurs à la hauteur des enjeux. [...] Un moyen juste d'y parvenir est de convaincre nos grands partenaires parmi les pays développés, dans le cadre de l'OCDE, de prendre des engagements maximaux d'émissions par habitant ». MACRON Emmanuel, Discours du Président de la République à l'occasion de la conférences des ambassadrices et des ambassadeurs, Elysée.fr, 2022. URL : https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-20085-fr.pdf

[43] Accord au Conseil sur le Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), Communiqué de presse, Conseil de l'Union européenne, 2022. URL : https://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2022/03/15/carbon-border-adjustment-mechanism-cbam-council-agrees-its-negotiating-mandate/

[44] « Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières: Questions et réponses », Commission européenne, 2021. URL : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/qanda_21_3661

[45] Op. cit. e.

[46] Ibid. e.

[47] BOURBAN M., Penser la justice climatique, op. cit., p.335.


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