Les relations sino-russes à l’aune de la crise ukrainienne
Par Yohan Briant et Carla Haid, co-responsables du département Asie du Sud, Pacifique & Océanie de l'Institut d'études de géopolitique appliquée
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Yohan Briant, Carla Haid, Les relations sino-russes à l'aune de la crise ukrainienne, Institut d'études de géopolitique appliquée, Paris, 14 mars 2022
Depuis l'annexion de la Crimée en 2014, le rapprochement politique et diplomatique sino-russe s'accélère entre deux pays unis par la perception d'une même menace américaine sur leurs théâtres respectifs (Asie Pacifique pour la Chine et Europe de l'Est pour la Russie) ainsi qu'une volonté commmune de changer le rapport de force avec l'Occident. [...] Aujourd'hui, la Chine se retrouve donc dans une position d'équilibriste dans laquelle elle s'efforce de demeurer un partenaire fiable pour Moscou tout en veillant à ne pas passer aux yeux des Occidentaux pour une partie du problème. [...]. [1] Paul Villeger - Expert Chine sinisant et consultant au sein du China Desk de l'ADIT
L'armée russe a franchi la frontière avec l'Ukraine le 24 février 2022, moins de 24 heures après que Vladimir Poutine ait reconnu la souveraineté des deux républiques séparatistes de Donetsk et Lougansk, huit années après l'annexion de la Crimée, dix-huit après que la révolution orange ait porté Viktor Iouchtchenko au pouvoir, marquant par là même le rapprochement opéré par l'Ukraine en direction de l'occident atlantiste et européen. La nouvelle étape de ce processus qui dure depuis presque vingt ans (soit plus de la moitié de l'existence de la jeune république ukrainienne) est donc une guerre ouverte. Vingt jours après le début du conflit, l'armée russe n'est pas parvenue à prendre Kiev et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà remporté la bataille de l'opinion. En appuyant sa violente offensive sur une rhétorique historique douteuse, Vladimir Poutine s'est non seulement aliéné l'immense majorité des Ukrainiens russophones, mais l'agression du voisin ukrainien, vécue comme celle d'un peuple frère, lui a aussi coûté une partie de l'opinion publique de son propre pays. Enfin, les gesticulations du maître du Kremlin, qui n'a eu de cesse, des jours durant, de souffler le chaud et le froid, ont permis dans le temps court de montrer l'unité des Européens face à cette situation. Si des lignes de fractures persistent, comme entre l'Allemagne et la Hongrie, la France et l'Italie, tous les acteurs du vieux continent proposent un front uni face à ce qu'ils ont unanimement condamnés comme une agression injustifiée. Reste à voir si l'unité européenne peut s'inscrire dans le temps long, ou s'il s'agit davantage d'un effet d'aubaine. Quelle que soit l'issue, la fin de la guerre ne sera donc pas synonyme de sa résolution ; au-delà de la perspective, probable, du glissement de la haute intensité vers la guérilla urbaine, ou celle, lointaine, de la réintégration par la force des républiques séparatistes au territoire ukrainien, la sortie définitive de cette crise nécessitera très certainement d'importants compromis de la part de Kiev et de la part de Moscou.
La diplomatie est la solution, non pas parce que cette solution est juste, ou bonne, mais bien parce qu'elle est la seule qui soit essentiellement ancrée dans l'avenir. Accepter l'insatisfaction d'un tracé frontalier et passer outre, regarder au-delà, « plus haut, plus grand que la carte » déclarait, en substance, l'ambassadeur du Kenya Martin Kimani à la tribune de l'ONU. On ne peut qu'abonder dans le sens d'une cessation rapide des hostilités. Cependant, force est de constater que les limites du système diplomatique international sont rapidement apparues ; en effet l'institution onusienne, pensée à l'origine comme l'outil de règlement des conflits, se retrouve en effet souvent réduite à en être une variable. Une première résolution, proposée au Conseil de sécurité à l'initiative des États-Unis et de l'Albanie, déplore (le terme « condamner » ayant été retiré afin de sécuriser les abstentions) l'agression russe, considérée comme une violation de l'article 2 paragraphe 4 de la Charte de l'ONU. Ce texte a reçu le plébiscite de onze pays et le veto de Moscou. Le 2 mars 2022, une seconde résolution, non contraignante puisque proposée au vote de l'Assemblée générale, est approuvée par 141 pays et refusée par 5, tandis que 35 se sont abstenus. L'un des objectifs de ces votes était d'expliciter les positions de chacun, tout en opérant une mise à jour des relations entre les différents acteurs internationaux.
Or, si le soutien du Bélarus et de la Syrie n'est pas surprenant, l'abstention chinoise n'a pas manqué de susciter des interrogations, notamment de la part des observateurs occidentaux, qui considèrent la Chine et la Russie comme des alliés naturels, unis dans un front commun face à l'Occident libéral. Bien que les deux pays se retrouvent sur le plan idéologique en partageant un positionnement stratégique ainsi qu'une vision du monde semblable sur de nombreux points, Pékin a cependant affirmé au cours de ces dernières semaines sa volonté d'œuvrer pour l'apaisement des tensions et le retour à la paix, prolongeant son abstinence par l'absence d'un soutien marqué à la Russie. Comprendre la position chinoise nécessite ainsi de s'intéresser aux ambivalences des relations sino-russes, qui prennent racine dans la proximité de leurs trajectoires historiques respectives. L'objectif de cette analyse est double puisqu'il s'agira, d'une part, de replacer le conflit dans le temps long et ainsi mieux comprendre les rhétoriques en place ; d'autre part il est essentiel d'expliciter la nature et les raisons de l'ambivalence sino-russe, afin de souligner les raisons qui poussent la Chine à faire preuve de retenue.
Ainsi, en ces temps de chaos incertains, il est pertinent de se demander quelle réelle coopération pourrait-il y avoir entre deux empires en quête d'hégémonie, si ce n'est une coopération ponctuelle, pragmatique et fondamentalement précaire ? La Chine, bien qu'elle possède des points communs avec la Russie, sortira-t-elle de son ambivalence ?
La notion d'Uti Possidetis Juris comme moyen de légitimer l'annexion territoriale : un élément de compréhension et de rapprochement de la Chine vis-à-vis de la Russie ?
Pour notre pays, pour notre peuple, cet événement a une signification particulière. Car ce sont nos compatriotes qui vivent en Crimée, et le territoire a une importance stratégique en tant que source spirituelle, tant de la nation russe dans sa diversité et dans son unicité que de l'Etat russe centralisé. Car c'est justement ici, en Crimée, (...) que Vladimir le Grand fut baptisé avant de baptiser la Russie tout entière. [2]
En 2014, le discours de Vladimir Poutine était déjà clair : la Crimée, et plus largement l'Ukraine font partie de la Russie et de son héritage national. Selon cette logique, le rattachement de la Crimée ne représente pas une annexion, mais bien le retour d'un territoire dans le giron national russe. En effet, la rhétorique nationaliste de la Grande Russie développée par Vladimir Poutine se base en partie sur les anciens territoires de l'URSS et en partie sur l'histoire plus ancienne de la Rus' de Kiev (russe : Киевская Русь / ukrainien : Київська Русь), une principauté slave regroupant les territoires de l'actuelle Russie, Ukraine et de l'actuel Bélarus, entre le Xe et le XIII siècle.
Dans son discours, Poutine évoque Vladimir le Grand [3], qui a été pour la Rus' de Kiev un symbole incontestable du pouvoir russe dans sa période d'expansion territoriale. Historiquement, le pays de Kiev (déjà considérablement affaibli par les invasions mongoles du XIIIe siècle) a fini par s'effondrer aux mains des Tatars de Crimée en 1482, tandis que le mariage de Sophie Paléologue [4] et du Grand Prince de Moscou Ivan III en 1472, a permis à ce dernier de revendiquer l'héritage de l'empire bizantin [5]. À cette époque, Moscou serait alors devenue la « Troisème Rome » (Москва-третий Рим), capitale du seul État orthodoxe encore indépendant, et d'un état russe unifié. Pour de nombreux historiens et écrivains russes tels que Mikhaïl Boulgakov, Kiev serait ainsi « la ville mère » de l'Empire russe.
De par l'histoire, nous comprenons aujourd'hui que Kiev se situe au carrefour de revendications sécuritaires et civilisationnelles, lesquelles ne prennent véritablement sens qu'à travers le prisme des ambitions hégémoniques de Vladimir Poutine. Ce dernier souffre en effet de voir une part qu'il considère inaliénable de la civilisation russe glisser progressivement en direction de l'Occident, véritable séisme dont le mouvement s'est considérablement accéléré sous Viktor Ioutchenko et avec Euromaïdan [6], l'annexion de la Crimée, les tentative sécessionnistes, puis la guerre, sont les dernières répliques. Une évolution d'autant plus difficile à accepter qu'elle est en réalité la corollaire du développement d'une identité nationale spécifiquement ukrainienne, capable de se penser à la fois de la Russie et de l'Union européenne. Les révélations accidentelles de RIA Novosti ont d'ailleurs confirmé la détermination de Vladimir Poutine, qui considère l'annexion de l'Ukraine comme un objectif vital pour son pays, jusqu'à pousser l'escalade au point de brandir la menace nucléaire.
Dans la perspective d'un récit historique inscrit dans le temps long, avec ses rebondissements, ses héros, sa terre, sa culture partagée, la Chine trouve en la Russie un schéma d'histoire commun. L'interprétation de l'histoire à travers le roman national chinois permet à Pékin de légitimer l'annexion, ou le projet d'annexion, de territoires ayant fait partie de la civilisation chinoise. Cette légitimation passe en premier lieu par l'utilisation de la notion juridique d'Uti possidetis, ita possideatis, plus couramment utilisée sous la forme d'Uti possidetis juris, qui signifie littéralement « comme tu as possédé, tu posséderas [7]», sous-entendant ainsi que ce qui était à nous reste ou redeviendra à nous.
L'uti possidetis peut-être défini, aujourd'hui, comme le principe selon lequel les frontières établies sous l'empire d'un système disparu doivent être respectées et maintenues par les nouveaux Etats. Appliqué sous toutes les latitudes et à toutes les époques, il est de portée universelle. Son universalité doit, en outre, être envisagée d'un point de vue matériel, son invocation n'étant plus exclusivement liée aux conséquences de la décolonisation. Cette très large diffusion tient principalement aux avantages préventifs et défensifs que procure, en la matière, le statu quo [8].
En droit international, cela renvoie au principe d'intangibilité des frontières, utilisé pour définir les normes frontalières de nouveaux pays à l'origine issus de la colonisation et où les frontières sont clairement définies et indiscutables. Si pendant longtemps cette utilisation juridique a servi à définir des tracés frontaliers clairs à la suite de la décolonisation, ce terme évolue aujourd'hui. Cette locution latine permet ainsi à certains États de légitimer leur zone d'influence et de pouvoir. Certains territoires et espaces historiques qui appartiennent à l'État sont profondément ancrés dans la culture et les mœurs de la nation, qui se doivent d'être respectés et reconnus par tous. Ce principe reposerait ainsi sur l'idée selon laquelle ces frontières historiques sont intemporelles et universelles, la colonisation n'étant alors plus la seule source de légitimation de possession de territoire. Avec l'utilisation de la valeur du statu quo, toujours orienté de manière subjective selon les stratégies de revendications territoriales, l'État délimite et affiche ses frontières dites historiques comme étant indiscutables, inaltérables, à la fois d'ordre préventive mais aussi défensive.
La Chine et la Russie se trouvent ainsi une ambition commune : récupérer leur place de grandes puissances sur la scène internationale, tout en cultivant une image opposée à celle de l'Occident. Ces deux grands pays, adossés à toute une civilisation, remuent régulièrement leur histoire ancienne et conflictuelle afin de servir leurs intérêts présents.
L'ambivalence des liens sino-russes : entre alliance formelle et succession de partenariats
En cette première moitié des années 1990, Chine et Russie se trouvent dans une dynamique relativement similaire. Toutes deux entreprennent d'importantes réformes structurelles visant à les intégrer à l'économie mondiale [9], mais ayant comme conséquence le démantèlement de l'État providence, ainsi que de graves crises sociales. L'explosion des inégalités, la crise constitutionnelle de 1993, l'échec retentissant du premier conflit tchétchène en 1994, mettent en lumière les profondes faiblesses du jeune État russe en passe de devenir une puissance moyenne, y compris à l'échelle européenne. Face à ce constat, le ministre des Affaires étrangères Ievgueni Primakov élabore une stratégie axée sur trois grands principes : la multipolarité du monde post-soviétique, l'impératif russe à ne pas descendre au rang de puissance secondaire et enfin la désignation des anciennes républiques soviétiques comme zone d'influence privilégiée du Kremlin. La « doctrine Primakov » met donc l'accent sur la souveraineté russe, laquelle doit se manifester avant tout par une grande marge de manœuvre diplomatique, car « si la Russie veut rester l'une des principales puissances, elle doit agir sur tous les plans » en jouant notamment sur l'héritage politique, technique et militaire de l'URSS. En 1991, Boris Eltsine - premier président de la toute nouvelle Fédération de Russie - signe avec son homologue Jiang Zemin un traité mettant un terme définitif au conflit de 1969, tournant définitivement la page soviétique et posant les bases d'une nouvelle relation diplomatique entre son pays et la Chine. Seulement cinq ans plus tard, Moscou et Pékin signeront ensemble un premier partenariat, lequel deviendra stratégique en 2001, lors de l'interlude présidentiel de Dimitri Medvedev. Des accords de coopération sino-russes sous-tendent désormais les interactions entre les deux pays dans tous les domaines : l'économie, la défense et l'espace, les énergies, la sécurité alimentaire, etc.
La Chine et la Russie sont-elles pour autant alliées ? Si un maillage diplomatique particulièrement dense semble les unir, force est de constater qu'il n'existe aucun traité d'alliance formel entre les deux pays qui ne font d'ailleurs partie d'aucune organisation militaire supranationale [10]. La charte de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) prévoit, certes, une réponse collective à l'agression d'un signataire, la moitié des membres de l'organisation s'est retirée de la charte ou a tout simplement refusé de la ratifier. De plus, le déséquilibre massif qui existe entre la puissance militaire de la Russie et de l'ensemble de ses cosignataires, met en doute le principe même d'assistance mutuelle ; la récente intervention russe au Kazakhstan n'a d'ailleurs pas manqué d'apporter de l'eau au moulin des critiques reprochant à l'OTSC [11] de n'être qu'une vitrine, ayant pour seul but de conférer des prérogatives extérieures à l'armée russe. En dépit de la conduite d'exercices militaires conjoints menés en 2019, la Chine n'a jamais exprimé de réel intérêt envers l'OTSC. Depuis la mise en place de la doctrine du « développement pacifique » sous Hu Jintao, Pékin s'est pourtant considérablement employé à accroître sa présence diplomatique sur la scène internationale, ce qui s'est traduit avant tout par la multiplication de partenariats bilatéraux, reposant essentiellement sur le développement et le renforcement de liens économiques. Ce biais économique, présent dès le début des réformes économiques de Deng Xiaoping, a largement influencé la politique multilatérale de la Chine, qui s'appuie en grande partie sur la place considérable qu'elle occupe dans ce secteur, afin de pénétrer de nouveaux espaces et s'imposer ainsi comme un acteur incontournable à l'échelle mondiale. C'est dans cette même logique que Chine et Russie se sont associées afin de développer l'ancien Forum de Shanghaï en Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et de piloter son élargissement vers l'ensemble de l'Asie centrale, puis vers le sous-continent indien. Conçue autour des thématiques économiques et sécuritaires, l'OCS agit comme un véritable contrepoids au multilatéralisme occidental et contribue grandement à étendre les sphères d'influences des deux États.
Faut-il le rappeler, la Chine et la Russie aspirent toutes deux à se hisser au sommet de la hiérarchie mondiale, un statut qu'elles considèrent être un droit naturel et assimilé à l'intérêt national. Une telle posture, caractérisée par une certaine intransigeance de part et d'autre, souligne les limites inhérentes à la coopération sino-russe, qui ne peut prospérer que dans un cadre restreint. Jusqu'à présent, Moscou et Pékin ont pu développer leurs sphères d'influence respectives en s'appuyant essentiellement sur le développement économique et le maintien d'une certaine stabilité régionale, comme ce fut le cas en Asie centrale. Or le facteur économique privilégie très largement la Chine qui, depuis les années 2010, émerge nettement comme l'acteur dominant de ce partenariat. Aussi, s'il existe incontestablement de nombreux points de convergence dans les stratégies des deux États, à commencer par la contestation plus ou moins ouverte du leadership occidental, des points d'achoppement existent et sont amenés à se multiplier.
Il est aujourd'hui pertinent de se demander dans quelle mesure l'éclatement d'une guerre ouverte avec un État souverain en Europe peut précipiter les dissensions sino-russes. Xi Jinping est resté étonnamment silencieux depuis le début du conflit, laissant principalement au ministre Wang Yi le soin d'exprimer la position officielle de son gouvernement, manifestant une certaine retenue dans son soutien à la Russie. En effet, la Chine s'est abstenue lors du vote des deux dernières résolutions condamnant l'invasion russe (à l'instar de ses alliés centre-asiatiques), se contentant de cesser la diffusion du championnat anglais de football en raison de son soutien affiché à l'Ukraine. Cette abstention fait sens au moment où la diplomatie chinoise annonce publiquement son souhait de servir de facilitateur dans le cadre du processus de paix entre les deux parties. En effet, si la rhétorique nationaliste de Vladimir Poutine est familière à la Chine en de nombreux points, cette dernière reste avant tout à la recherche de stabilité. D'une part car elle est pleinement intégrée à la mondialisation, contrairement à la Russie, dont l'économie était déjà sous le coup de sanctions et qui repose encore en grande partie sur l'exportation de matières premières ; le volet économique est en outre un secteur clé dans la stratégie d'influence chinoise. D'autre part, un pan non négligeable de l'argumentaire de la Chine consiste à en faire un pays pacifique, refusant le supposé manichéisme des valeurs occidentales et privilégiant le dialogue. Frappée par des sanctions de plus en plus lourdes, l'économie russe, secteur bancaire en tête, se précipite vers les institutions chinoises, renforçant ainsi la dépendance économique de la Russie à la Chine, tandis que Xi Jinping multiplie les entretiens avec les différents représentants d'un bloc européen nouvellement unifié. À l'heure actuelle, le pragmatisme dont fait preuve Pékin lui permet donc d'émerger comme l'acteur indispensable à la résolution d'un conflit européen, au moment où les États-Unis ne semblent plus intéressés par ce rôle.
[1] Villeger, P.
(2022, 24 février). Guerre en Ukraine : Pourquoi la Chine fait-elle le choix
de l'ambivalence? https://www.antidox.fr/wp-content/uploads/2022/03/20220310-ANTIDOX-ESL-NL-Digitale-v2.pdf?fbclid=IwAR1ixOoOjUw_9btv2IETXZjrEz5JuOxMhZcvWinsy9mjW8xUCDHz66OEvkg
[2] Extraits du discours de Vladimir Poutine devant l'Assemblée fédérale le 4 décembre 2014 concernant l'annexion de la Crimée.
[3] Vladimir le Grand, dit Vladimir Ier, est l'une des figures les plus emblématiques de la Rus' de Kiev, d'un point de vue politique mais aussi spirituel.
[4] Nièce du dernier empereur byzantinn, Constantin XI, et seconde femme du grand-prince de Moscou Ivan III.
[5] C'est d'ailleurs lors de cette occasion que le titre de « tsar », dérivé de « César » est utilisé pour la première fois.
[6] Nom donné aux manifestations pro-européennes en Ukraine qui ont débuté en novembre 2013.
[7] Amilhat Szary, Anne-Laure. « La frontière mobile », Qu'est-ce qu'une frontière aujourd'hui ? Presses 33 Universitaires de France, 2015, pp. 13-59.
[8] Sorel, Jean-Marc. « L'uti possidetis entre la consécration juridique et la pratique : essai de réactualisation ». Annuaire 50 français de droit international, édité par Rostane Mehdi, vol. 40, Annuaire français de droit international, 1994.
[9] même si la Chine a entamé sa transition lors de la décennie précédente, le processus s'accélère sous Jiang Zemin.
[10] La Chine n'a d'ailleurs aucune alliance militaire, à l'exception du traité d'amitié, d'entraide et de coopération sino-coréen (中超友好合作互助条约) signé avec Pyongyang en 1961 et aujourd'hui dormant.
[11] L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), en russe Организация Договора о коллективной безопасности (ОДКБ)), fondée en 2002 est une alliance politico-militaire regroupant plusieurs anciennes républiques soviétiques (Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan).