fr

Israël : perspectives politiques et sécuritaires

11/05/2023

Manon Chemel, responsable du département Afrique du Nord, Proche-Orient et Moyen-Orient de l'Institut d'études de géopolitique appliquée s'est entretenue avec Rémi Daniel, doctorant en relations internationales à l'Université Hébraïque de Jérusalem.


Comment citer cet entretien :

Rémi Daniel (entretien avec Manon Chemel), « Israël : perspectives politiques et sécuritaires », Institut d'études de géopolitique appliquée, Paris, 11 mai 2023, URL : Israël : perspectives politiques et sécuritaires : https://www.institut-ega.org/l/israel-perspectives-politiques-et-securitaires/

Avertissement :

La photographie d'illustration est un choix de la rédaction de l'Iega et n'engage que cette dernière. L'intitulé de l'entretien a été déterminé par l'Iega. Les propos exprimés n'engagent que la responsabilité des auteurs.


Manon CHEMEL - Le 1er novembre 2022, à l'issue des élections législatives israéliennes, Benjamin Netanyahou a été une nouvelle fois élu Premier ministre en s'alliant cette fois-ci à des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite. Il s'agit du gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël. Selon vous, risque-t-on de voir un changement profond de politique de l'État hébreu notamment au regard de certains dirigeants à l'instar d'Itamar Ben-Gvir, en charge de la sécurité nationale ? Par ailleurs, après les élections, des manifestations ont eu lieu dans le pays pour protester contre la droitisation du gouvernement. Quelles sont les reproches adressés par les Israéliens à ce nouveau gouvernement ?

Rémi DANIEL - Le gouvernement formé à la suite des élections du 1er novembre 2022 a connu un début chaotique et même inquiétant. Alors que les partis de la coalition de droite s'étaient mis d'accord avant les élections pour diriger le pays ensemble en cas de victoire, la formation du gouvernement et la définition d'un programme commun a pris plus de deux mois. Ceci est la conséquence de la méfiance de l'ensemble de la classe politique, alliés inclus, vis-à-vis de Netanyahou, rendu par ailleurs plus faible face aux demandes des extrémistes à cause de son procès. Après une carrière caractérisée par une longue série de promesses non tenues, la parole du Premier ministre israélien n'a que peu de valeur aux yeux de ses partenaires qui ont donc exigé qu'il s'engage par écrit sur certains points.

La rédaction et la signature de ces engagements a retardé la formation du gouvernement. Elle a aussi conduit à la publication de textes dans lesquels Netanyahou acceptait de promouvoir certains points controversés du programme de ses partenaires d'extrême droite. C'est à ce moment-là qu'une partie de la gauche et du centre israéliens a commencé à protester, voyant le programme du nouveau gouvernement inclure des changements radicaux, notamment concernant relations entre l'État et la religion.

Alors qu'une partie de la société israélienne voit dans la cour suprême le dernier rempart contre les dérives du gouvernement, et dans le contexte des inquiétudes créées par l'arrivée au pouvoir d'une coalition de droite radicale, cette réforme a immédiatement suscité une vague de protestations qui n'a cessé de grossir.

Ensuite, le gouvernement s'est lancé dans une réforme judiciaire de vaste ampleur. Israël n'ayant pas de constitution, son système institutionnel est le résultat d'accords politiques passés et de lois ad hoc et n'a pas de cadre fixe. De l'avis de tous, la cour suprême a été, ces trente dernières années, un des grands bénéficiaires de ce flou et a réussi à augmenter ses prérogatives. Néanmoins, la réforme proposée par le gouvernement ne vise pas un rééquilibrage des rapports de force entre le judiciaire et les autres pouvoirs mais la soumission de la cour suprême au gouvernement. Alors qu'une partie de la société israélienne voit dans la cour suprême le dernier rempart contre les dérives du gouvernement, et dans le contexte des inquiétudes créées par l'arrivée au pouvoir d'une coalition de droite radicale, cette réforme a immédiatement suscité une vague de protestations qui n'a cessé de grossir. Aux opposants traditionnels de la droite et de Netanyahou sont venus s'ajouter des personnalités identifiées à la droite israélienne mais attachées à l'équilibre institutionnel du pays.

D'autres citoyens sont aussi opposés à la réforme en raison des conséquences qui se font déjà sentir avant même qu'elle n'ait été adoptée. Le gouvernement essaie de mobiliser ses soutiens avec un discours radical où se mêlen, populisme, anti-élitisme, éléments identitaires (ashkénazes contre sépharades) et esprit revanchard, ce qui a accru les tensions au sein de la société israélienne. Dans un pays dont l'armée est fondée sur la conscription et la mobilisation de réservistes, ces tensions ont fait craindre un amoindrissement des capacités militaires du pays. De même, alors qu'Israël est touchée, comme d'autres, par la montée des prix, de nombreux experts ont souligné l'impact négatif de la réforme sur l'économie. De manière générale, de nombreux citoyens, au sein même de la droite israélienne, ne comprennent pas pourquoi le gouvernement a décidé de s'investir presque exclusivement dans cette réforme au lieu de régler des problèmes bien plus urgents. Cette situation a conduit à la décision de Netanyahou de mettre le processus législatif en pause.

Concernant la situation sécuritaire, les premiers mois du gouvernement Netanyahou ont été ambigus. La montée d'un personnage comme Ben Gvir est directement liée à la crainte qu'ont ressentie beaucoup d'Israéliens durant les derniers mois du gouvernement précédent, notamment à cause d'une reprise des attentats que Ben Gvir a assez cyniquement utilisés pour se positionner comme celui qui pourra rapporter la sécurité à Israël en adoptant une politique de fermeté.

Concrètement, les choses sont plus complexes. Certes, la politique de « rétrécissement du conflit » adoptée par le gouvernement Bennett/Lapid, qui consistait à améliorer la situation des Palestiniens pour limiter la violence, a été arrêtée. De même, on n'assiste plus aux rencontres de haut niveau entre représentants de l'Autorité palestinienne et des Israéliens. Mais la réaction israélienne face aux derniers cycles de violence a été plutôt modérée et sans rupture par rapport aux années précédentes.

Cela crée d'ailleurs des tensions au sein du gouvernement. Ben Gvir, dont le contact avec la réalité du pouvoir, et ses limites, a été plutôt douloureux, continue de revendiquer une ligne plus radicale face au terrorisme palestinien sous toutes ses formes et critique ouvertement la politique du gouvernement dont il fait partie. Les dissensions, notamment sur la question sécuritaire, entre extrémistes et modérés au sein du gouvernement, le fragilisent et pourraient conduire à sa chute.

M.C - Au début de l'année 2022, des attaques terroristes en Israël ont été commises par des sympathisants du groupe État islamique. Déjà en juin 2017, trois assaillants du groupe terroriste avaient attaqué des policiers israéliens à Jérusalem. Une autre attaque plus tôt dans l'année en janvier 2017 avait entraîné la mort de quatre personnes mais elle n'a pas été revendiquée bien que celle-ci soit l'œuvre de sympathisants de l'EI. La menace liée au groupe terroriste est-elle résiduelle ou constitue-t-elle une nouvelle priorité pour le renseignement israélien ? Comment expliquer l'implantation de ce groupe dans la région ?

R.D - Israël fait face à une vague d'attentats terroristes qui a commencé ces dernières années et qui s'est intensifiée depuis le début de 2023, avec des attentats qui ont lieu sur une base hebdomadaire.

Dans cette vague, le rôle de l'État islamique me semble marginal.

Dans cette vague, le rôle de l'État islamique me semble marginal. Ce qui caractérise les attaques des derniers mois est la montée du phénomène des « loups solitaires ». Les attentats du type de ceux que nous avons vus durant la seconde Intifada, planifiés par une organisation terroriste et reposant sur une logistique solide, sont devenus quasi impossibles. Les services de sécurité israéliens ont réussi à mettre en place une surveillance suffisante des différents mouvements pour éviter ce genre d'attaques. En revanche, la colère contre Israël au sein de la population palestinienne, particulièrement chez les jeunes, est très importante. De plus, les réseaux sociaux jouent un rôle d'amplificateur de cette colère et les organisations politiques et terroristes palestiniennes en font un vaste usage pour enflammer les esprits. Dans ce contexte, les attentats terroristes sont souvent commis par des personnes isolées, qui n'ont pas forcément de lien avec une organisation terroriste et sont donc moins surveillés par les services de sécurité israéliens, et qui décident d'agir, souvent sous l'influence d'un discours diffusé sur les réseaux sociaux.

Le fait que l'identification politique des terroristes est incertaine permet à différents groupes d'essayer de s'approprier a posteriori les attentats et c'est ce que fait l'EI. Sur la base d'un vague signe de soutien à l'EI, l'organisation, par ailleurs en perte de vitesse dans la région, essaie de présenter un acte isolé comme une attaque planifiée. Mais il s'agit plus d'une opération de propagande qu'autre chose. L'EI reste avec une certaine influence autour d'Israël, au Sinaï par exemple, mais dans la société palestinienne, les groupes traditionnels, qui contrôlent la société d'une main de fer, restent dominants.

M.C - En 2022, la situation est redevenue très délicate et cela s'est traduit par la multiplication de tirs de roquette depuis Gaza en direction d'Israël et de raids israéliens – entraînant un nouveau cycle de violence. Depuis le début de l'année 2023, il semble qu'un nouveau cycle de violence soit apparu. Comment expliquez-vous ce regain de violence ? Que peut-on craindre au cours des prochains mois ?

R.D - Pour les Israéliens, le choc date même d'avant 2022, qui a été une année caractérisée par un cycle de violence relativement court et limité à Gaza. 2021 a été pour beaucoup une crise bien plus grave, avec des affrontements sur plusieurs fronts : Jerusalem-est, Cisjordanie, Gaza et surtout les villes mixtes israéliennes. Le regain de violence de ces dernières années peut s'expliquer par une série de facteurs qui sont liés aux situations internes aux sociétés israélienne et palestinienne.

Du point de vue israélien, le cycle de violence marque l'échec de la politique mise en place par Netanyahou durant la dernière décennie.

Tout d'abord, du point de vue israélien, le cycle de violence marque l'échec de la politique mise en place par Netanyahou durant la dernière décennie. Cette politique reposait sur une série de principes. Son objectif principal était d'affaiblir l'Autorité palestinienne, perçue comme dangereuse parce que trop active dans les organisations palestiniennes et comme la principale institution pouvant conduire à un État palestinien, refusé par la droite israélienne. Netanyahou avait aussi trouvé un modus vivendi avec le Hamas, selon lequel il achetait un calme relatif dans la bande de Gaza en permettant au Qatar de transférer des fonds en liquide et donc incontrôlables, au groupe terroriste. Enfin, la gestion de la question palestinienne par le gouvernement israélien reposait sur l'idée qu'il y existait la possibilité d'isoler les différents fronts : Gaza, Cisjordanie, Jerusalem-est, Arabes israéliens. L'année 2021 a montré à quel point cette politique était improductive, si ce n'est dangereuse. Les différentes zones se sont enflammées en même temps, l'Autorité palestinienne est apparue comme une institution clé pour assurer l'ordre en Cisjordanie, dont l'affaiblissement nuisait à la sécurité d'Israël, et le Hamas a prouvé qu'il utilisait l'argent qu'il recevait avec la bénédiction du gouvernement israélien pour se préparer à un affrontement avec l'État hébreu.

Cette politique israélienne s'inscrit dans un contexte de crises profondes dans la société palestinienne, au niveau économique, social et politique. Le leadership palestinien manque cruellement de légitimité politique, avec Mahmoud Abbas qui dirige l'Autorité palestinienne en se fondant sur une répression violente, sans élections et le Hamas qui a introduit un régime totalitaire à Gaza et l'impossibilité pour les deux camps de s'unir. Ces deux acteurs traditionnels sont, de plus, sous la pression d'autres mouvements, comme le Djihad islamique par exemple et de la jeune génération palestinienne. Cette jeune génération, avec peu d'espoir politique et peu d'opportunités économiques, ne croit plus en ses leaders. Dans ce contexte il y a à la fois un recours à la violence de la part d'individus et une tentative des mouvements politiques palestiniens de recourir à leur instrument traditionnel pour se refonder une légitimité : la « résistance » à Israël.

Il y a donc une situation intrinsèquement explosive, que la concomitance des fêtes religieuses juives et musulmanes, le Ramadan et la Pâques juive, qui sont généralement l'occasion pour les extrémistes des deux camps de faire des provocations, a rendu encore plus dangereuse.

La situation reste tendue et aucun des problèmes qui la sous-tendent n'a été réglé. Pire, de nombreux dangers s'annoncent à l'horizon, comme la succession de Mahmoud Abbas qui devient une question de plus en plus criante. Les raisons d'être optimistes sont donc peu nombreuses.

MC - Depuis la mise en place des accords d'Abraham, l'État hébreu ne cesse de conclure des accords de normalisation avec certains pays arabes comme les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et plus récemment le Maroc. Le 22 décembre 2020, un accord de normalisation entre Israël et le Maroc est signé entre les deux pays. Le Maroc devient ainsi le quatrième pays à normaliser ses relations avec Israël. Sur quoi repose cet accord ? Comment se traduit la coopération israélo-marocaine notamment dans le domaine de la lutte antiterroriste et du partage de renseignements ?

R.D - Les accords d'Abraham correspondaient à une double logique de la part des pays arabes concernés. Il y avait une volonté de profiter de ce qu'Israël peut offrir à ses partenaires, en termes de partenariats économiques, militaires, technologiques, etc. L'autre moteur de ces accords était la volonté de certains pays, ou plutôt de certains dirigeants arabes de se rapprocher des États-Unis de Trump et d'obtenir quelque chose de Washington. Lorsque la normalisation entre Israël et le Maroc a eu lieu, il semblait que la deuxième dynamique était la plus importante, Rabat essayant ainsi d'obtenir un plus grand soutien américain pour sa position sur le Sahara occidental. Contrairement à la normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis par exemple, la normalisation israélo-marocaine a d'abord été discrète.

Or, la dynamique de cette normalisation a rapidement évolué vers un développement des liens bilatéraux entre les deux pays, entre autres de manière publique, avec des rencontres de haut niveau, notamment entre militaires et des événements publics organisés par les deux pays. Il y a eu aussi le développement du tourisme avec l'ouverture de liaisons aériennes directes. Les technologies israéliennes, notamment dans le domaine agricole, correspondent à un besoin de l'économie marocaine, ce qui crée des opportunités économiques supplémentaires. De même, le Maroc et Israël coopèrent sur les questions de sécurité, ce qui est en fait l'officialisation de liens visiblement commencés avant même la normalisation. L'apparition du Maroc dans la liste des pays qui ont utilisé le logiciel israélien Pegasus n'a donc surpris personne.

Il existe un certain alignement des intérêts marocains et israéliens dans les équilibres politiques régionaux.

Enfin, il existe un certain alignement des intérêts marocains et israéliens dans les équilibres politiques régionaux. Face à un axe Algérie-Palestiniens, qui correspond à un positionnement traditionnel d'Alger, on voit émerger un axe Maroc-Israël, qui a pu être observé, avec plus ou moins de succès, dans l'Union africaine.

Ainsi, alors que la normalisation entre le Maroc et Israël n'était pas la plus flamboyante des différents « accords d'Abraham », elle s'est avérée une heureuse surprise qui a un potentiel de développement important.

M.C - Le 10 mars 2023 à Pékin, l'Iran et l'Arabie saoudite ont annoncé qu'ils envisageaient de renouer leurs relations diplomatiques, sous l'égide de la Chine marquant l'engagement de plus en plus prononcé de cette dernière au Moyen-Orient. Comment Israël a-t-il réagi face à cette normalisation entre Riyad et Téhéran ? Cette reprise diplomatique pourrait-elle à terme nuire aux accords d'Abraham ?

R.D - Il ne fait aucun doute que ce rapprochement entre Riyad et Téhéran est une mauvaise nouvelle pour Israël.

Le processus commencé en mars reste fragile et sa portée sera sûrement plus limitée que ce que les déclarations à la presse peuvent faire croire

Il ne faudrait pas exagérer la portée de ce rapprochement. Saoudiens et Iraniens essaient de mettre fin à la période de tensions particulièrement intenses qui avait conduit à une crise diplomatique grave en 2016. Mais cela ne veut pas dire que les très nombreux problèmes entre les deux pays ont été résolus. Le processus commencé en mars reste fragile et sa portée sera sûrement plus limitée que ce que les déclarations à la presse peuvent faire croire. Néanmoins, alors qu'Israël voit l'Iran progresser dans son programme nucléaire et continuer ses activités de déstabilisation dans la région, notamment aux frontières avec l'État hébreu, voir l'Arabie saoudite modérer sa position face à Téhéran est négatif.

L'impact sur les accords d'Abraham est plus compliqué à évaluer. Si l'Arabie saoudite a été, de l'avis de tous, un acteur discret de ces accords, elle n'a pas normalisé ses relations avec Israël. Cependant, ce changement de la stratégie saoudienne contre l'Iran fait aussi écho à des mouvements similaires, observés notamment de la part des Émirats arabes unis. Ces mouvements fragilisent la base des accords d'Abraham, qui étaient aussi la conséquence d'une perception commune de la menace iranienne par des pays dont la position est plus divergente aujourd'hui.

Pour comprendre la portée de cet événement et sa signification pour Israël, il faut aussi l'analyser sous l'angle des relations entre les États-Unis et le Moyen Orient. Cette décision de Riyad et notamment le rôle que joue la Chine dans ce rapprochement avec l'Iran, est aussi un signe envoyé à Washington, qui fait suite à une série de frictions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. La question du rôle que veulent ou peuvent jouer les Américains dans la région occupe les esprits des dirigeants moyen-orientaux depuis plus d'une dizaine d'années. Après l'agression russe contre l'Ukraine, les pays du Golfe ont marqué leur différence par rapport aux pays occidentaux en refusant de s'aligner sur la position américaine. De manière générale, plutôt que de se positionner comme des alliés inconditionnels des Américains, ils préfèrent essayer de trouver une position d'équilibre qui leur permette d'obtenir le plus possible à la fois des États-Unis et de la Chine. C'est aussi de ce point de vue-là qu'il faut comprendre le rapprochement avec l'Iran qui sert également d'avertissement envoyé à Washington.

Les conséquences de cette situation sont inquiétantes pour Israël. Certes, pendant une certaine période, les Israéliens pensaient que la défiance vis-à-vis de l'engagement américain au Moyen-Orient conduirait certains dirigeants, notamment du Golfe, à chercher des solutions de sécurité au niveau régional, ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles formes de coopération entre l'État hébreu et ses voisins. Cependant, l'affaiblissement, ne serait-ce que symbolique, des États-Unis, État clef pour la sécurité d'Israël, au Moyen-Orient constitue un défi pour Jérusalem, dans une période particulièrement sensible au niveau sécuritaire.