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De la COP21 à la COP26 : des enjeux géopolitiques

06/11/2021

Par Alexandre Negrus, président fondateur de l'Institut d'études de géopolitique appliquée


pixabay.com
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Pendant deux semaines se réunissent à Glasgow dirigeants, financiers et négociateurs afin d'évoquer les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique. Si les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis ont profondément modifié la représentation du monde, un autre facteur a marqué le tournant et l'entrée dans le XXIe siècle, à savoir la crise financière des subprimes et ses conséquences à partir de 2007-2008. Depuis, d'autres mutations sont à relever et ont fortement modifié les équilibres ainsi que les objectifs des États. Parmi celles-ci, on notera notamment le changement climatique et ses effet se faisant sentir à plusieurs échelles et entraînant la développement d'une diplomatie économique encore largement en développement.

De la COP21 à la COP26

En 2015, l'accord de Paris pour le climat entérinait l'objectif de contenir « l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels ». L'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C est clairement affiché par les scientifiques et par les pays les plus affectés par le dérèglement climatique. Il s'est progressivement imposé dans les discussions. Difficile de ne pas abonder dans ce sens, étant donné que de nombreux pays sont menacés par la montée des eaux. Nombreux sont les États à faire des promesses, conduisant l'Agence internationale de l'énergie à exposer après une semaine de discussion des prévisions plus optimistes qu'à l'ouverture de la COP26, bien que les objectifs annoncée à ce stade aient une chance sur deux d'être tenus.

Des enjeux géopolitiques

Le partage des biens communs de l'humanité, notamment le climat et la santé, est un facteur de stabilisation de la paix et de la sécurité internationales. Une entente entre les grandes puissances ainsi qu'entre celles-ci et les États les plus pauvres est primordiale et implique de multiples défis, multisectoriels. La coopération est le facteur clef. Les États les plus vulnérables ne peuvent pas envisager de surmonter les défis par eux-mêmes. Il est essentiel que grandes, moyennes et petites puissances s'entendent en faveur de la préservation des biens communs de l'humanité, pour la sécurité collective.

Les rapports de puissance s'articulent de plus en plus autour de la question du changement climatique. La rivalité sino-américaine et la géoéconomie sont des éléments qui ne peuvent être ignorés dans les discussions en lien avec la lutte contre le réchauffement climatique, qui pose de nombreux défis technologiques. En tout état de cause, ce sont essentiellement les progrès des technologies et la prise de conscience des industriels que la demande sera désormais davantage axée dans le sens d'une économie verte qui permettront de contenir le réchauffement de la planète.


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